Faut que je vous conte mon dernier week end à la campagne...
Je n’ai pas touché à mon repas du matin. Je voyais bien que mes humains préparaient un truc. Des sacs fin prêts encombraient mon espace. Une sortie jardin intempestive... après mes besoins naturels, je les ai fait galoper un max pour m’attraper. Deux contre moi, c’est du sport ! Mais 3h de trajet en voiture, j’aime pas
Vu que je grandis, je me suis bien comportée quand même avec une coupure balade.
Arrivée à la campagne, je me suis précipitée dans la prairie pour me soulager. J’ai retrouvé mon ballon de foot, les feuilles, fleurs, brindilles et mes copains, les lézards. Courses dératées. Bains de mousse.
Après une absence course, Mom et Dad m’ont ramené un nouveau jouet... un serpent articulé de toutes les couleurs avec grelots et papiers froissés a l’intérieur. La bête est balèse de corpulence avec ses soixante centimètres. Heureusement elle est légère avec de minuscules pattes que je peux prendre dans ma gueule pour l’agiter comme un trophée
Même dehors je la trainais... sur l’herbe : ok, mais sur la terre humide, je me suis faite houspillée
C’est mon jouet. Laissez-moi tranquille ! Essuyez-lui les pattes comme pour moi !!!
Le soir, ils m’ont emmenée chez des amis. J’ai fait un petit pipi d'appréhension en arrivant.
Il y avait une copine, jeune ratier mais je suis froussarde donc je me suis installée sous la chaise de Mom et je n’ai pas bougé. Sympa la copine mais je suis timide. Il me faut du temps pour observer l’autre avant de faire ami-ami.
Dans la nuit, vers 3 h du mat, j’ai chouiné pour sortir dans le jardin. Du premier étage, Dad s’est levé et...
Gros fracas ! Gros hurlement ! Q’est-ce qui se passe ???
Dans le noir, Dad a cassé une marche de l’escalier en bois et a failli tout dévaler. Il s’est retenu in extremis mais s’est bien éraflé les jambes.
Panique à bord ! Mom s’est précipitée pour soigner son homme et pour me libérer. Je me suis planquée sous le canapé. Je pensais avoir fait une grosse bêtise puisque Dad avait crié pour la première fois. J’avais le palpitant à cent à l’heure. Sous les câlins et les caresses, je me suis calmée.
Plus de peur que de mal pour Dad... c’est superficiel ! On a pu terminer notre nuit.
N’empêche ! Hier, je suis restée collée à Mom toute la journée, histoire de me rassurer.
Aujourd’hui, c’est fini ! La vie paisible est de retour. Ouf ! Waouf !